Le carnet de Patrick

Près de mon hôtel, situé dans le Stade des travailleurs, les soirs de fin de semaine, on sort les mégaphones et on fait jouer des valses chinoises. Les gens viennent, laissent leur bicyclette et valsent, ou apprennent à valser, sur le trottoir. On goûte un peu à l’Europe.

Mais, en général, tout ce qui vient de l’Occident est hors de prix pour le travailleur chinois. Un trio Big Mac coûte 20 yuans, alors qu’un repas dans un restaurant local coûte autour de 6 yuans. Un disque de Céline Dion se vend 70 yuans, alors que les disques d’artistes locaux se vendent entre 10 et 20 yuans. Pour percer le marché, certains artistes internationaux vendent leur album au même prix que les artistes locaux; ainsi, le dernier CD de Dido se vend 18 yuans (et ce n’est pas une contrefaçon).

Au taux de change officiel, il faut six yuans pour faire un dollar canadien. Mais le coût de la vie est beaucoup plus bas ici. Pour vous aider à comparer, un produit local (nourriture, coupe de cheveux, chambre d’hôtel, billet d’autobus) qui se vend 10 yuans en Chine se vendrait 10 dollars au Canada. Donc, c’est comme si vous deviez payer 70 $ pour le CD de Céline et 20 $ pour le trio Big Mac (qui n’est vraiment pas bon à Běijīng).

Autre produit occidental maintenant accessible aux Chinois aisés : les appareils de conditionnement physique. Ici, on les vend en sortant les appareils sur le trottoir, en mettant la musique à tue-tête et en faisant de la danse aérobique. Le prix des appareils tourne autour de 3000 yuans.

Louise est toujours avec moi (dans mon sac à dos), mais je ne pense pas souvent à elle. J’aurais aimé prendre une photo d’elle sur la Grande Muraille, mais j’ai oublié. Alors, voici une photo d’elle sur le mur du Temple de la Paix Céleste, un autre temple envahi par des hordes de touristes et leurs guides hurlants.