Au cœur de la vaste Chine s’étend Chéngdū, capitale de la province du Sichuan. Mon passage n’y fut qu’une esquisse, une pause transitoire sur le chemin de Lhassa, cette énigme tibétaine lovée entre les sommets éthérés.
Vers le nord de la ville se trouve un sanctuaire naturel, le Centre de recherche sur le panda géant, un oasis verdoyant préservé de l’urbanisation galopante. Là, ces créatures au pelage de neige et d’ébène m’ont rappelé notre devoir de trouver un équilibre entre les aspirations humaines et la pérennité du vivant.
Dans le labyrinthe vibrant de Chéngdū, des écrins de verdure surgissent, telles des oasis dans un monde d’acier et de béton. Ces parcs m’ont offert des instants d’évasion. Je m’y suis perdu, errant au gré des allées sinueuses, cherchant ce calme éphémère qui contraste si fortement avec le rythme effréné de la ville alentour.
À Chéngdū, le temps s’est étiré, repoussant de trois jours le fil de mes projets. Mon départ vers Lhassa fut contrecarré par les caprices du ciel. Trois tentatives, trois retours sur la piste. Ces journées en suspens, passées dans la quiétude ennuyeuse de l’hôtel de l’aéroport, ont pris des allures de parenthèse intemporelle, une attente teintée d’impatience et de rêveries pour le voyage encore inachevé.